31/01/2013

Et pour commencer, les piments !

Ça y est, c'est parti pour la saison 2013 !
Hier j'ai enfin commencé mes semis de piments, poivron et aubergine.

L'aubergine, c'est la DOURGA, une blanche productive et délicieuse parait-il, et dont les semenciers vont/ont arrêté la vente de semences.

Photo Christianne (aujardin)

D'habitude, je ne fais pas de poivron, mais cette année, j'avais envie de refaire la 
MINI CHOCOLATE BELL.

Photo de Will (Tomodori)


Quant aux piments :

ARC EN CIEL ou BOLIVIAN RAINBOW car je ne retrouve plus mes chines multicolore ! 

Photo Craonne (Tomodori)

PIMENT LANTERNE ou antillais, je n'ai pas réussi à trouver une belle photo.

AJI AMARILLO

Photo Tomodori

BULGARIAN CARROT


PETER PEPPER pour le fun ! 

Photo Tomodori

RED CHERRY que j'avais déjà cultivé sans avoir pensé à faire la moindre photo !

CHAPEAU DE BISHOP


PERUVIAN PURPLE, déjà cultivé et pas de photo !

Comme d'habitude, semis à l'étouffé qui se garde au chaud sur un radiateur. En cas de non levée, on essaiera un semis au scottex.

29/01/2013

Le jardinier récalcitrant

...Ou quand le passé vous rattrape ! ! !  Je ne fais que copier ici un article du blog de DINDIU car tout ce qu'il y a écrit, j'aurais pu l'écrire moi-même.



Retour vers le futur : "Le Jardinier Récalcitrant"

Quelques rappels sur l'histoire et la théorie de la Science-fiction
En mars 1944, 18 mois avant que soit larguée la bombe H au-dessus d'Hiroshima, le magazineAstounding Science-Fiction publie Deadline, une nouvelle de Cleve CartmillDeadline décrit précisément une bombe d'une puissance immense grâce au principe de la fission nucléaire. Peu de temps après, l'auteur reçoit la visite des services secrets américains qui, après un long interrogatoire, reconnaissent sa bonne foi.
Robert Heinlein, auteur de S.-F., expose dans un de ses essais que, d'une part les écrivains de S.-F. ont "prophétisé" tant de choses, et annoncé tant d'avenirs possibles, qu'il est inévitable que certaines de ces prophéties se réalisent et parfois avec une précision stupéfiante ; d'autre part les prétendues prophéties sont en général le fait d'écrivains qui se tiennent au courant des mouvements scientifiques et se contentent d'extrapoler.

Il y a près de 25 ans
La situation actuelle en rapport avec les OGM avaient été en quelque sorte déjà imaginée dès 1982. "Le Jardinier Récalcitrant" est un téléfilm réalisé par Maurice Failevic et co-écrit avecJean-Claude Carrière. Il a reçu le Prix Futura à Berlin en 1983.
Dans mon souvenir, l'histoire de ce téléfilm est celle d'une société future qui, pour lutter contre une maladie dont les graines sont les vectrices, impose la culture d'une variété de tomates sans pépins. De son côté, un jardinier défend ses valeurs en faisant visiter son musée de la paysannerie et en cultivant ses propres variétés de tomates. Pas du goût de la société, les cultures du jardinier finissent par être passées au lance-flamme. Pourtant à la fin, le jardinier sort de nouvelles graines du tablier d'un des mannequins de son musée.
Dans l'esprit du gamin que j'étais, le téléfilm avait laissé un sentiment désagréable de défaitisme. Mais la toute dernière image m'avait beaucoup marqué, au point de m'en souvenir 25 ans plus tard.
Et aujourd'hui
Donc plus de 20 ans plus tard, ce téléfilm trouve un écho dans l'actualité. Tout comme de nombreux OGM, la raison d'être des tomates sans pépins était phytosanitaire. Les conséquences sont également similaires : perte de diversité biologique, stérilité des végétaux cultivés, monopole des producteurs de semences et résistance de la part d'agriculteurs.
Apparemment les mêmes causes produisent les mêmes effets. Enfin presque.
Toujours dans mon souvenir, le téléfilm opposait les cultures (progrès et technologie contre tradition ) et les générations (un couple de jeunes gens face au vieux jardinier). Dans notre réalité présente, ce n'est pas aussi simple. Les anti-OGM ne défendent pas systématiquement les traditions, mais plutôt leur avenir et celui de leurs contemporains. Et en même temps, cette prise de conscience du risque potentiel que peuvent représenter les OGM, n'est pas le fait d'une seule génération.
De toute façon, les OGM déchaînent les passions dans toute une palette de domaines : le progrès à tout prix, la spéculation sur les semences et les produits phytosanitaires associés, la toxicité des végétaux génétiquement modifiés, la contamination génétique des cultures bio par des cultures OGM, la manipulation du matériel génétique et du vivant, la pertubation des pratiques culturales de pays entier (comme la "sojatisation" par exemple), ... sans oublier l'inévitable impact sur l'environnement. Et on dirait que ce n'est pas prêt de s'arrêter.
Je ne sais pas si "Le Jardinier Récalcitrant" a fait l'objet d'un débat ou non après sa diffusion. Estampillé science-fiction, il n'a sans doute pas été pris au sérieux. A postériori, le terme d'anticipation lui aurait mieux correspondu.
Pourtant, on peut supposer que "Le Jardinier Récalcitrant" a peut-être laissé une graine à germer dans l'inconscient français, préparant alors à la contestation. Difficile à vérifier. Moi-même, il y a quelques semaines encore, je ne me rappelais même pas du titre de ce téléfilm. Et c'est par l'intermédiaire de l'internet que je suis arrivé à rassembler les pièces du puzzle (titre, auteurs, date) à partir de simples et vagues souvenirs. D'ailleurs c'est avec plaisir que j'ai découvert que le nom de Jean-Claude Carrière était associé à ce téléfilm.
J'ai la nette impression que dans le paysage audiovisuel français actuel, ce genre de fiction n'a plus trop sa place, et qu'elle pourrait difficilement être produite et diffusée. La science-fiction n'a plus trop la quote en France. Dommage, nous sommes en train de nous priver des perspectives de notre propre avenir.
... il était un temps où le paf avait du pif.
Ici aurait pu se terminer ce billet
Sauf que j'avais envie de savoir ce qu'en pensaient aujourd'hui les auteurs, tout du moins un des auteurs.
CarriereJCEtant le plus connu, j'ai cherché à contacter Jean-Claude Carrière, l'écrivain et scénariste, pensant que ce serait tâche aisée. Et pourtant, pas facile d'avoir des coordonnées pour écrire à Mr Carrière. Pas de site à son nom, ni  d'e-mail, et pas d'adresse disponible sur le net. Après une recherche, petite mais fastidieuse, j'ai fini par trouver un moyen de le joindre, par le biais des Editions Odile Jacob. Elles précisaient que tout courrier à l'attention d'un auteur lui serait systématiquement transmis. Je confirme. 15 jours après avoir envoyé ma lettre dactylographié (c'est le moins qu'on puisse faire quand on s'adresse à un écrivain), je recevais une réponse de la part de Mr Carrière. Donc merci aux Editions Odile Jacob de jouer le rôle de messagerie, et merci à Jean-Claude Carrière pour m'avoir répondu aussi rapidement.
J'avais posé quelques questions, peut-être même trop, et il a répondu aux suivantes :
- Qu'est-ce qui vous a mené à imaginer une telle histoire ? Comment vous a influencé le contexte de l'époque ?
- "Stérilité des semences et perte de biodiversité". Qu'est-ce que ça fait d'être un visionnaire ?
- Que pensez-vous de l'évolution actuelle de l'agriculture et du développement des OGM ?
- Pour le futur : optimiste, pessimiste ou fataliste ?
- Êtes-vous aussi un jardinier ? Et quel genre de jardinier ?
Voilà la transcription de sa réponse à quelques unes des questions que je lui avais posé.
     Bonjour
     et merci pour votre lettre.
   "Le jardinier récalcitrant", comme tous les films de télévision ou presque, est aujourd'hui oublié. La chaîne ne sait même pas qu'elle a produit ce film, ainsi que d'autres, et les seules traces qui en restent sont sans doute à l'INA (mais dans quel état ?).
     L'idée nous est venue comme ça, il y a plus de vingt ans. On commençait à parler de modifications possibles du vivant, et nous avons situé notre film dans un futur qui est aujourd'hui un présent. Les "récalcitrants" sont nombreux et organisés -- sans que je puisse dire, techniquement, si leurs craintes sont toujours justifiées. En tout cas, je les partage.
     Je me sens nullement "visionnaire" -- juste un peu clairvoyant, sans doute, à l'époque, et mes origines paysannes, auxquelles je n'ai pas renoncé, y sont sans doute pour beaucoup. Oui, je jardine encore, je plante et j'arrose des fleurs, je mange les légumes et les fruits de mon voisin, quand je suis chez moi dans le midi. Et j'apprécie leur goût, qui s'est préservé dans la terre.
   Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste : attentif simplement. Fataliste, sûrement pas. Il ne sert à rien de dire qu'il n'y a rien à faire avant d'avoir fait quelque chose.
   Vous pouvez mettre en ligne tout ce que vous voudrez. Je vous en remercie. Il reste qu'un film est un film, une fiction, une non-réalité. C'est ainsi que sont perçus les raconteurs d'histoires, alors qu'ils ont, souvent, écrit l'avenir avec précision, les premiers.
très amicalement à vous
Jean Claude Carrière

Donc à partir d'un vague souvenir, me voilà en train de poster un sacré billet. Je tiens à remercier à nouveau Mr Carrière pour sa réponse, brève mais qui va à l'essentiel. Et qui m'amène à d'autres remarques :
    L'INA a-t-elle vraiment "Le jardinier récalcitrant" en archive ?

        Intéressant finalement ce terme de "récalcitrants" pour
désigner les anti-OGM, et plus généralement
la population qui ne manifeste pas mais qui se sent concernée ...

                               Certains, en entendant non-réalité, peuvent comprendre non-possibilité   
et ils auraient tort ...

Pondu par Din_Diu

Cet article date de quelques années (2008 ?) Depuis, je sais que ce film est parfois projeté lors de réunion des verts ou par des associations.
Quant à moi, j'ai fini par trouver une copie de ce film, grâce à cet article !                                             

06/01/2013

2013, l'heure des projets

Nous voici début 2013, l'heure des projets. La saison 2012 a été plus que catastrophique, mais bon, on va tourner la page et voir devant.
J'ai voulu garder quelques pots de tomates naines dans la serre, mais hélas il y a eu de la moisissure sur tous les plants. Du coup, j'ai tout mis dehors, mais de toute façon, tout était en très mauvais état.
Les plants de piment sont devenus noirs, il parait que c'est la fumagine, due aux pucerons que je n'avais pas réussi à éradiquer. Ils ont été mis dans la véranda de la cave, hors gel. Ils ne sont pas morts, mais ils ne sont pas terribles non plus !
Dans la même véranda, j'ai mis le brugmensia, le tamarillo, l'ipomée vivace, la plante comestible d'Irène, les pots de stévia, ainsi que la citronnelle de Madagascar et le fuchsia crème. Si je n'oublie pas de les arroser de temps, en temps, ils devraient passer l'hiver !
Dans une dizaine de jours, il faudra commencer les semis de piment et d'une plante que je trouve très belle.
Je suis très en retard pour l'envoi de graines que j'ai promis à plusieurs personnes, mais, c'est comme le jardinage, il faut être patient ! Sans rire, ce n'est pas facile en ce moment, mais ça va venir. Déjà, il y a une première bonne nouvelle, je vais avoir plus de facilité pour tenir le blog à jour.
En attendant, il faut que je me renseigne plus sur l'utilisation d'une serre, ça ne m'est pas évident !